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Les laines naturelles qui ne grattent pas… ou moins
La laine, la vraie, est avant tout le poil issu de mammifères. C’est, dans la définition, ce qui compose la toison. Voici donc un article spécial sur les laines naturelles les plus douces. Tout en vous rappelant qu’une laine qui ne gratte pas du tout, ça n’existe pas (voir notre article sur le pourquoi du comment des laines qui grattent).
Le cachemire
Le cachemire, c’est une fibre provenant du sous-poil long, doux et soyeux des chèvres cachemire. La production du cachemire et la fabrication sont limitées à la seule zone géographique d’origine de ces caprins, à savoir un territoire qui s’étend du nord Cachemire indo-pakistanais au nord de la Mongolie. La toison de ces chèvres est conçue pour un climat avoisinant les -30°C. Alors, quand il fait un froid de canard pareil, elles se couvrent les biquettes !
La laine mérinos
C’est sur la race de mouton Mérinos que l’on prélève la laine mérinos. Chaque mouton peut produire chaque année de 3 à 6 kg de laine. Initialement, cette race vivait en Asie Mineure, mais elle a rapidement été introduite en Espagne.
Aujourd’hui, les élevages de moutons mérinos sont pour la plupart en Nouvelle-Zélande, en Argentine, en Afrique du Sud, au Uruguay, dans l’ouest des États-Unis, en Australie, etc.
Mais il en a aussi en France à Rambouillet ! Les moutons qui produisent la laine mérinos apprécient particulièrement les climats tempérés et les pâturages riches.
La laine mérinos possède bon nombre d’avantages : elle tient chaud sans faire transpirer, c’est une matière thermo-régulante. La laine mérinos possède aussi des propriétés antibactériennes. Ce qui signifie : Finit les mauvaises odeurs ! Toutes ces qualités font d’elle une matière idéale pour les sous-vêtements, mais aussi une matière très appréciée par les sportifs. C’est également une matière légère et fine, qui produit donc des vêtements peu volumineux et donc, très pratiques pour les vêtements de randonnée et les vêtements de montagne.
L’alpaga
Beaucoup plus accessible que le cachemire, la laine d’alpaga ne contient pas de fibre rude, elle est donc très douce. Outre la qualité du poil, l’élevage d’alpaga produit peu de gaz à effet de serre et la tonte est régulière. La fibre d’Alpaga est également éco-responsable puisqu’elle ne requiert ni traitement chimique, ni blanchiment, ni teinture. Elle se décline en près de 20 couleurs naturelles différentes et est hypoallergéniques.
La laine de vigogne, une des laines naturelles les plus douces
La vigogne est un animal des hauts plateaux de la cordillère des Andes. Il a l’allure d’un petit lama, mais bien plus svelte et élancé. La vigogne détient la palme de la finesse avec des fibres mesurant environ 12 micromètres.
Menacée, la vigogne est peu productive. En effet, la repousse du poil est extrêmement lente et la tonte d’un individu adulte ne peut se faire qu’une fois tous les 3 ans. Sa laine est donc très chère. On trouve des pulls en laine de vigogne dans le secteur du luxe dans une moyenne de 3 000 € le pull ou encore des costumes aux alentours des 20 000€.
Sans compter le manque de productivité, la vigogne a une longue gestation d’environ un an et ne peut mettre bat qu’à un petit à chaque fois. Comme beaucoup d’autres espèces dans l’histoire de la colonisation européenne, la vigogne a failli disparaître. Aujourd’hui, l’espèce est protégée et le nombre d’individus n’est plus critique, mais reste à surveiller.
L’angora
S’il est vrai que les textiles en poil de lapin angora n’irrite pas, le prélèvement du poil est très peu éthique. Les lapins ne sont pas tondus, mais épilés sur la quasi-totalité du corps. Un pratique extrêmement douloureuse pour les lapins qui sont épilés plusieurs fois dans l’année. Ceci étant dit, il existe aussi de petits élevages non industriels qui prennent soin de toutes leurs bêtes, notamment les lapins angora. Ils ne pratiquent ni tonte ni épilation, mais ils effectuent un brossage régulier des lapins pour récupérer les poils. Ce qui fait bien sûr, dans ce cas, monter très vite le prix de chaque pièce…
